Mer agitée : creux de 4m - Wapayou : bateau de 13,5m sur des creux de 4m - Houle plus forte sur la côte Atlantique que sur la côte Caraïbe - (mercredi 13 février 2008)

  1. Mer agitée : creux de 4m

    Hier, Météo-France nous indiquait une vigilance météorologique pour aujourd'hui en ce qui concerne le vent (50km/h soutenu, rafales à 70km/h) et la mer agitée : creux de 3m à 4m annoncés sur les côtes Atlantiques et dans les canaux (voir explications plus loin).

    Le vent est présent, mais rien d'exceptionnel. En revanche, 3 à 4 mètres de creux en mer, ce n'était pas arrivé depuis un moment. En tout cas pas à ma connaissance depuis les six mois que je prends le bateau tous les jours (en-dehors du passage de l'ouragan Dean).

    Le creux moyen doit se situer entre 1,5m et 2m, beaucoup atteignent les 3 mètres et certains atteignent les 4 mètres. Ce soir, en retournant à Terre-de-Haut, le trajet était plutôt mouvementé.

  2. Wapayou : bateau de 13,5m sur des creux de 4m

    Je voyageais, comme la plupart du temps, sur Wapayou, un petit bateau de 42 places et seulement 13,5 mètres de longueur. Vous comprendrez que sur des vagues de 4m, ce bateau est un peu malmené. C'est à peu près sa largeur.

    Sur les grosses vagues, le problème réside plus dans la forme de la vague vue de la direction d'attaque plutôt que de sa hauteur. Si la houle (l'onde qui se propage sous forme de vagues) arrive dans le sens opposé au sens de déplacement du bateau, l'effet est maximisé : la vague est vue dans sa plus grande dimension et sa vitesse de propagation s'additionne à celle du bateau. Le bateau est soulevé par la vague, et arrivé au sommet de cette dernière, la vitesse relative étant élevée et la forme de la vague pouvant être abrupte à l'arrière, le bateau descend rapidement. On peut presque considérer qu'il retombe en chute libre de la hauteur de la vague pour finir dans le creux suivant.

    Bilan du saut : lorsque le bateau sort en partie de l'eau, ça peut faire rentrer de l'air dans les pompes des hydrojets, causant un emballement bruyant des moteurs. Ce bruit, associé au violent amerrissage du bateau, aide les passagers sensibles à finir d'égoutter leurs estomacs dans les sachets gracieusement offert par la compagnie.

    Heureusement, je ne suis pas sensible à l'agitation du bateau. Et à moins d'avoir vraiment trop chaud, je ne me sens pas du tout mal à l'aise quand ça secoue. Je ne sais pas si c'est génétique, éducatif ou autre, mais tant mieux. Quand je vois les personnes malades, je suis heureux de ne pas en faire partie et je les plains.

    Par mon expérience, j'estime que 10% des voyageurs sont malades quand ça secoue fort. Alors que mon expérience des traversées de la Manche en ferry me faisait plutôt penser à un taux supérieur à 50%, parfois proche de 90%.

  3. Houle plus forte sur la côte Atlantique que sur la côte Caraïbe

    La Guadeloupe (et les îles des petites antilles en général) ont deux principales façades maritimes : atlantique (à l'est) et caraïbe (à l'ouest). La houle venant toujours globalement de l'est (comme les alizés, les vents dominants), la présence des îles empêche sa propagation et les côtes ouest sont très calmes. Mais dans les «canaux» (entre les îles), la houle circule librement. D'où une houle importante dans ces canaux et également au large dans la mer caraïbe.