Carnaval : mercredi des cendres - Veillées mortuaires - (mercredi 17 février 2010)

  1. Carnaval : mercredi des cendres

      Ceux qui ont une bonne culture religieuse s'étonneront de ce titre. Le mercredi des cendres, c'est le premier jour du carême, donc après les jours gras et le carnaval, qui par nature sont avant le carême.

      Ben non, ici en Guadeloupe, le mercredi des cendres fait aussi partie du carnaval. On n'arrête pas comme ça du jour au lendemain !

      Le mercredi, c'est plus simple, on ne fait «que» clotûrer le carnaval. Mais comme aux J.O. la clotûre est grandiose.

      On fait donc un dernier «déboulé» (défilé), mais sans de groupes organisés et costumés comme au mardi-gras, plutôt une foule anonyme et hétéroclitique, vêtue de noir et de blanc. Le cortège est précédé d'un effigie de «Vaval», le roi du Carnaval. À Terre-de-Haut, le déboulé était modeste et Vaval était un simple mannequin (en foin ?) habillé. Ailleurs, ça peut être un char avec un personnage en papier mâché de plusieurs mètres de haut.

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      À la fin, Vaval est descendu de son char et posé sur le sol puis brûlé. On chante «au revoir Vaval» ou «Vaval est mort» sur un air pas forcément triste. Car on sait qu'il ressuscitera à la mi-carême puis l'an prochain.

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  2. Veillées mortuaires

      Cela a des points communs avec les veillées mortuaires. Ici, quand quelqu'un meurt, on fait aussi un peu la fête : on fait une grande veillée le soir, où tous les proches (voisins, amis, collègues, ...) viennent voir la famille et le mort, il y a du monde, on discute en buvant un coup «à la santé du mort» (ça ne s'invente pas). Il peut il y avoir un grand repas et un Léwoz (concert de tambours Ka). Le mort est généralement enterré le lendemain. La tristesse de la disparition est en partie compensée par le plaisir de retrouver plein de gens «bien vivants» et qui expriment leur amitié.