Mon bateau avait besoin d'être caréné : la peinture sous-marine (antifouling) n'éloignant plus beaucoup les algues et les coquillages, il fallait la refaire.
De plus, le 5 juin, en plongeant pour enlever des coquillages, je me suis rendu compte que j'avais du bois massif abîmé, sur 2cm de diamètre, que j'ai vite mastiqué craignant pire.
État des lieux à la sortie de l'eau : pas grand chose, mon mastic a tenu, mais c'est abîmé à un autre endroit. Le safran a aussi besoin de mastic.
Partout j'ai enlevé la peinture au grattoir. Plusieurs jours de labeur, crevant ! Puis on creuse où ça se creuse tout seul, où c'est pourri.
Dérouillage du lest en fonte
Un ancien passe-coque est enlevé, pour le sondeur il faut juste un petit trou, l'ancien trou dans la contreplaque est bouché. Un travail épouvantable au ciseau à bois dans le bateau surchauffé au soleil.
Des bâches à l'extérieur pour diminuer la chaleur au soleil et éviter de devoir rentrer les outils sous la pluie. À l'intérieur un ventilateur branché sur secteur.
Les outils motorisés : ponceuse orbitale ; meuleuse avec disque caoutchouc pour disque abrasif ; défonceuse ;
Les outils manuels : scie égoïne ; serre-joints ; ciseaux à bois ; couteau ; tenailles ; marteau ; maillet ; tournevis ; chasse-pointes ; pied à coulisse ; crayon ; papier calque ;
Un établi, c'est bien pratique. Je l'ai fait avec ce que j'ai trouvé dans la benne à ordures de la zone technique : des palettes et une feuille de bois de placage.
Après avoir enlevé le bois pourri au ciseau à bois, il reste des trous à combler. Pour les plus gros j'ai mis des morceaux de bois et pas seulement de la résine époxy. Je les ai sculpté à main levée avec la disqueuse (au disque abrasif)
Autour du passe-coque avant tribord le contreplaqué était pourri, j'ai fait une découpe rectangulaire pour remettre une planche. Idem à l'arrière. Autour du passe-coque de vide-vite du cockpit, j'ai juste creusé et mastiqué. À certains endroits du bordé de fond, le premier pli était délaminé, il a été remplacé par un mastic époxy.
L'aileron devant le safran ainsi que le safran ont reçu une couche de tissu de verre et un enduit d'époxy.
Pour remplacer des morceaux de contreplaqué, il faut faire des «scarfs» ou entures, des biseaux servant à augmenter la surface de collage. Je me suis entraîné sur des chutes, c'est étonnament simple : d'abord un trait de scie entre les deux extrémités du futur biseau, puis un creusement au disque abrasif sur la meuleuse, et finition à la ponceuse orbitale.
Dans la coque j'ai enlevé des vis et des clous. Une des vis était invisible, je l'ai trouvé avec la défonceuse, elle y a perdu en partie sa tête.
Ça y est, c'est taillé, mâle et femelle, pour l'avant et l'arrière
Les trous sont bouchés avec les pièces taillées
Un cadeau d'un charpentier de marine : le sabot nécessaire au montage du sondeur sous la coque.
Les trous pour les passe-coque sont prêts : à bâbord (à gauche ici) le loch speedomètre, à tribord le sondeur.
À gauche le passe-coque du loch, à droite le sondeur, au centre les anciens passe-coque.
Les anciens passe-coque étaient d'un diamètre légèrement supérieur au nouveau du loch. Un peu de mastic époxy pour diminuer le diamètre.
À tribord le trou était déjà bouché, j'ai refait un petit trou pour la partie filetée du sondeur. Sous la coque, le sabot, retravaillé, fixé sur une planche neuve.
Le passe-coque de vide-vite du cockpit mastiqué. La planche neuve est en place.
De chaque côté du lest, les réparations sont recouvertes de tissu et d'époxy. Idem pour le safran et l'aileron.
La fonte dérouillée et mastiquée est recouverte de primaire antirouille. Erreur sur la première couche : j'ai mal mélangé, ce n'était pas opaque.
Le sabot du sondeur vu de l'avant
Un coup de peinture. Enfin presque, ce gris est un primaire. L'antifouling sera noir.
Récompense de dures journées : un joli coucher de soleil pour terminer le chantier.